Courthion Louis
Années de naissance et de décès
1858-1922
Biographie
Louis Courthion est né au Châble (Vallée de Bagnes) le 2 février 1858. Il étudie au Collège de Saint-Maurice de 1871 à 1875, mais suite à des revers de fortune familiaux, il doit y mettre en terme. Il s’expatrie alors à Paris, où il travail d’abord comme employé de magasin, et effectue d’autres petits emplois. Il voyage également en travaillant sur les navires. Il parcourt la Méditerranée et la Mer Noire, découvre les Îles Canaries et les Îles Maurice, l’Algérie, le Maroc, l’Espagne et Londres.
"Autodidacte anticlérical"[1], il débute finalement comme journaliste à Paris en 1890 comme rédacteur de La Croix Fédérale, organe de la colonie suisse de Paris. Par la suite il fait du reportage pour le XIXe siècle, le Figaro, et le Rappel.
Il rentre en Suisse en 1893, où il vit successivement à Lausanne, Bulle et Genève. Il travaille dans de nombreux journaux, revues, périodiques: La Gruyère, Feuille d'Avis de Lausanne, La Patrie Suisse, etc. En 1896, il lance le premier numéro du Valais romand, publication bi-mensuelle dont le sous-titre est "journal de littérature populaire et nationale". Cette publication d’opposition vit jusqu'en 1898. Dès 1911, il collabore au Confédéré et pendant la Première Guerre mondiale il en assume toute la rédaction. Après son établissement définitif à Genève, il collabore activement au Genevois, et la Tribune de Genève, tout en rédigeant pour le Confédéré et d'autres journaux suisses ou étrangers.
Louis Courthion est également écrivain. En 1897 il publie les Veillées des Mayens, un recueil de légendes inspirées principalement de l’Entremont, puis en 1900, les Scènes valaisannes, dans lesquelles il peint les mœurs montagnardes de la vallée de Bagnes. Resté Valaisan malgré son départ, il s’emploie à travers ses ouvrages à faire connaître son canton d’origine, parfois comme conteur, parfois comme historien. On retrouve cet aspect en 1903 dans le Peuple du Valais où il s’attache à montrer la configuration du pays, la constitution de la famille, l’industrie et le commerce, etc. Il a également écrit des romans, des chansons et des poésies légères. Louis Courthion est aussi un des collaborateurs du Dictionnaire géographique de la Suisse. En 1915, il participe à la création de la Société d'Histoire du Valais romand.
Il est le premier Valaisan à avoir vécu intégralement de sa plume. Il est le père de l’écrivain Pierre Courthion.
Louis Courthion meurt le 16 novembre 1922.
Bibliographie sélective
- Le Jeune-Suisse, Neuchâtel : Attinger, 1911 (roman historique valaisan)
- La chartreuse du Reposoir, Genève : Atar, 1907
- Contes valaisans, Genève : A. Jullien, 1904
- Scènes valaisannes, Lausanne : Payot, 1900
- Les Veillées des Mayens, Genève : Eggimann, 1896
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A collaboré à
- La Croix Fédérale
- La Gruyère
- Feuille d'Avis de Lausanne
- La Patrie Suisse
- Valais Romand
- Liste des journaux valaisans|Confédéré
Pour en savoir plus
- Les documents liés à la production de Louis Courthion dans le catalogue RERO Valais
- Simon Roth, Louis & [et] Pierre Courthion : Bagnes, Genève, Paris : voyages en zigzag [catalogue d'exposition, Musée de Bagnes, Le Châble du 1er juillet au 30 ocobre 2004], Le Châble, Musée de Bagnes, 2004.
Sources
- Confédéré, 134 (1922), p. 1-2.
- Almanach, 1952, p. 145-147.
- Isabelle Quinodoz, Ecrivains contemporains du Valais romand; essai de bibliographie, Sion : Annales valaisannes, 1977, pp. 54-57.
- Jules-Bernard Bertrand, Le Valais: étude sur son développement intellectuel à travers les âges, Sion : C. Mussler, 1909,, pp. 194-197.
- Alain Nicollier, Henri-Charles Dahlem, Dictionnaire des écrivains suisses d’expression française, Genève : Ed. GVA, 1994, pp. 285-287.
- Henri Bioley, Les poètes du Valais romand; anthologie, Lausanne : Imprimerie J. Couchoud, 1903, pp.167-170.